Cette page vise à donner un aperçu de qui a le droit de faire quoi sur le serveur LDAP lors de son premier lancement. Les ACL sont configurables en modifiant la configuration. On pourra en ajouter, mais on gardera cette configuration.
Pour comprendre ce qui suit, on pourra lire la documentation sur les ACL ainsi que la documentation sur la configuration générale.
Lorsque l’on lance le serveur LDAP pour la première fois, on trouve trois bases de données :
frontend
, une base de données spéciale qui contient les caractéristiques qui seront appliquées à toutes les autres base de donnéesconfig
, une base de données spéciale qui contient entre autres les permissions liées à la configurationmdb
, qui contient la configuration des entrées que l’on utilise. En effet, son attribut olcDbDirectory
vaut /var/lib/ldap
, qui est le chemin de notre base de données, et son attribut olcSuffix
est à dc=picasoft,dc=net
, ce qui indique que toute requête concernant un DN qui termine par dc=picasoft,dc=net
sera traitée par cette base de données.Les entrées correspondante se voient dans la configuration :
Les ACL définies ici sont appliquées par défaut à toutes les autres bases de données, et susceptibles d’être écrasées.
On trouve les ACL suivantes :
to * by dn.exact=gidNumber=0+uidNumber=0,cn=peercred,cn=external,cn=auth manage by * break to dn.exact="" by * read to dn.base="cn=Subschema" by * read
Qui indiquent respectivement que :
root
(ici dans le conteneur LDAP) a le droit de modifier l’ensemble des entrées du serveurBase DN
, qui contient des informations sur les extensions utilisables avec le serveur LDAP, par exemplecn=Subschema
, qui contient des informations sur les schémas chargés sur le serveur LDAP.À titre d’exemple, voici ce qu’a le droit de voir un utilisateur quelconque voire non-authentifié.
Même chose que pour frontend
, et on retrouve en plus les attributs suivants :
olcRootDN
: cn=admin,cn=config
olcRootPW
: XXX
Ces attributs spécifient que le DN cn=admin,cn=config
n’est sujet à aucun contrôle d’accès pour la base de données config
. En d’autres termes, en se connectant avec cn=admin,cn=config
, on peut tout faire avec cn=config
(i.e. modifier la configuration).
Cette configuration est réalisée par l’exécution de ce LDIF présent dans l’image sur laquelle nous nous basons.
La configuration initiale est réalisée par l’exécution de ce LDIF de l’image Docker sur laquelle nous nous basons.
On retrouve deux ACL intéressantes :
to attrs=userPassword,shadowLastChange by self write by dn="cn=admin,dc=picasoft,dc=net" write by anonymous auth by * none
Ici, on indique que les attributs userPassword
et shadowLastChange
(utilisés notamment pour s’authentifier sur les machines et les services, car il faut bien pouvoir vérifier le mot de passe) :
cn=admin
)En gros, je ne peux pas lire le mot de passe d’un autre utilisateur : je peux seulement essayer de m’authentifier, sans jamais avoir les droits de lecture sur le mot de passe.
Les ACL sont traitées dans l’ordre et le traitement s’arrête au premier match. Ainsi, tout ce qui concerne userPassword
est traité ci-dessus, et ce qui suit s’applique à tout ce qui ne concerne pas userPassword
:
to * by self read by dn="cn=admin,dc=picasoft,dc=net" write by dn="cn=nss,dc=picasoft,dc=net" read by * none
Ici, on indique que :
qduchemi
, mon entrée est un posixAccount
, et je peux lire mes attributs sshPublicKey
, sn
, etc).cn=admin
) peut lire et écrire toutes les entréescn=nss
) peut uniquement lire toutes les entréesOn peut vérifier empiriquement ces ACL en faisant des requêtes sur le LDAP, avec la syntaxe suivante :
ldapsearch -x -b "<base de la recherche>" -D "<DN pour l'authentification>" -H ldaps://ldap.picasoft.net:636 -W
Par exemple, j’essaye de lire les attributs de mon utilisateur :
ldapsearch -x -b "cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net" -D "cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net" -H ldaps://ldap.picasoft.net:636 -W dn: cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net objectClass: authorizedServiceObject [...] objectClass: top cn: qduchemi gidNumber: 501 homeDirectory: /home/users/qduchemi [...] userPassword:: <REDACTED>
On constate que j’ai bien accès à toutes les données de mon utilisateur, y compris mon mot de passe.
J’essaye de lire les données d’un autre utilisateur :
ldapsearch -x -b "cn=kyane,ou=People,dc=picasoft,dc=net" -D "cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net" -H ldaps://ldap.picasoft.net:636 -W # search result search: 2 result: 32 No such object
Je n’ai pas le droit : ok.
J’essaye de lire les données d’un compte quelconque avec l’utilisateur nss
:
ldapsearch -x -b "cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net" -D "cn=nss,dc=picasoft,dc=net" -H ldaps://ldap.picasoft.net:636 -W dn: cn=qduchemi,ou=People,dc=picasoft,dc=net objectClass: authorizedServiceObject [...] cn: qduchemi gidNumber: 501 homeDirectory: /home/users/qduchemi [...]
On constate que l’utilisateur nss
peut lire les entrées, mais qu’elles ne contiennent pas l’attribut userPassword
, grâce à la première ACL.